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28-07-2021 | Par : Simon Audoire

La culture sous-serre au Québec : contexte et évaluation

Alors que le gouvernement du Québec souhaite accroitre sa souveraineté alimentaire, la production sous-serre apparait comme un levier important. De nombreuses mesures incitant les agriculteurs à investir ont déjà porté leurs fruits. De l’avis des prêteurs, les projets d’agrandissement et d’installation n’ont jamais été aussi nombreux. Dans ce cadre, les Évaluateurs Agréés sont sollicités pour évaluer ces structures aussi innovantes qu’ambitieuses.

État des lieux

Le Québec se classe au troisième rang des provinces canadiennes dans la production de légumes de serre, derrière l’Ontario et la Colombie-Britannique. Il détient 7 % des superficies et 4 % du volume.

En 2018, le serriculture au Québec générait 144 millions $ de recettes sur 123 hectares par 468 entreprises.

On constate par ailleurs que la consommation de légumes de champ au Québec a diminué ces dernières années au profit de la consommation des légumes cultivés en serre. Selon le Ministère Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ), la consommation de légume de plein champ a diminué de 15% entre 2007 et 2015 alors que celle des légumes sous serre augmentait de 70% sur la même période. La tomate occupe plus de la moitié des superficies cultivées par ce biais et le mode de production biologique s’impose comme un nouveau standard.

Un retard technologique à rattraper

La production en serre a pris du retard au Québec, malgré une forte croissance du marché et l’intérêt accru pour l’achat local. Cette faiblesse s’explique par la taille des entreprises québécoises, beaucoup plus petites que leurs concurrentes de l’Ontario. Ainsi, plus de 60 % des entreprises serricoles québécoises ont une superficie de 1 000 m² et moins tandis que 7 % des entreprises ont une superficie de 1 hectare (10 000 m²) et plus et détiennent près de 75 % des superficies de légumes de serre. Cette production à petite échelle coûte cher aux producteurs. À titre comparatif, le coût de la main-d’œuvre des producteurs québécois est deux fois plus élevé (37 $/m²) que celui des producteurs ontariens (17 $/m²). Cela s’explique par le fait que les entreprises ontariennes ont investi dans de grands complexes de serres modernes, ce qui leur a permis de maximiser l’efficacité du personnel.

Ces coûts élevés sont donc aussi attribuables au retard technologique d’un grand nombre d’entreprises de cultures en serre au Québec, qui ont pour certaines près de 25 ans.

Un contexte favorable pour croitre

La serriculture bénéficie pleinement des programmes de soutien du MAPAQ. Par décret du 25 novembre 2020, le gouvernement a décidé de la bonification du Programme d’aide financière pour favoriser le développement des serres.

Le choix a été fait de favoriser les structures conséquentes, étant donné que le seul d’amissibilité des projets est passé de 125 000 $ à 3 000 000 $.

Évaluer pour protéger

Le développement des structures agricoles ne se fait pas sans financement et sans évaluation par un évaluateur agréé. De par sa connaissance du marché et des techniques de production, il est en mesure d’évaluer au plus juste la valeur marchande de telles installations. L’appartenance à l’Ordre des évaluateurs agréés du Québec (OÉAQ) garantit une exécution qualitative des tâches de ses membres afin de protéger les créanciers en cas de défaillance de leurs clients.

Les spécificités des installations serricoles

L’évaluateur pourra utiliser les méthodes de comparaison, du coût et du revenu. Il pondèrera son évaluation finale en fonction de la qualité des données recueillies pour chacune des méthodes.

Après avoir déterminé l’usage optimal des lots, l’évaluation du terrain s’appuie sur l’analyse de ventes comparables et considère différents aspects tels que la localisation, les usages permis, l’accessibilité du site, la topographie, etc…

Pour évaluer les installations, une description approfondie s’impose. Au-delà des dimensions, de la qualité des matériaux, de la vétusté, etc.. l’évaluateur doit s’intéresser à l’intégration de la technologie dans le système de production, que ce soit pour contrôler la concentration en CO2, la température, la nutrition ou encore l’irrigation.

L’autonomie alimentaire est une des priorités du MAPAQ. Devant le retard pris par les structures québécoises, le gouvernement a intensifié ses programmes d’aides aux porteurs de projets.

Grace à ses connaissance spécifiques, l’évaluateur agréé est l’interlocuteur privilégié pour l’évaluation des structures serricoles. Son intervention est indispensable dans le processus de financement. Il contribue ainsi, à la place qui est la sienne, au développement de la filière et aux objectifs de souveraineté alimentaire du Québec.

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